La grève des généralistes

Les médecins sont en grève depuis décembre !

La médecine de ville et de proximité est le premier chainon du système de santé en France.

Maillon pourtant essentiel, les généralistes sont de moins en moins nombreux : ils vieillissent et prennent leur retraite.

Le taux de remplacement ne suit pas et les installations de nouveaux praticiens deviennent rares et ne suffisent pas à combler la hausse des besoins.

Il devient ainsi de plus en plus difficile de trouver un médecin, dans les déserts médicaux bien sûr, mais dans les grandes agglomérations également.

Les praticiens en activité voient leurs conditions de travail se dégrader, se retrouvent submergés et ne peuvent plus accueillir de nouveaux patients.

Las de cette situation et alors que les négociations conventionnelles entamées entre les syndicats nationaux de médecins et la Caisse nationale d’Assurance maladie sont au point mort, les médecins s’organisent et sont en grève depuis le mois de décembre.

Manifestations, fermeture de cabinets, grève du reporting administratif auprès de l’Assurance Maladie et des Agences Régionales de Santé…

Les patients sont les premiers à subir ce mouvement, largement suivi (70 % des généralistes y ont participé) et fortement médiatisé.

 

Quelles sont leurs revendications ?

Le mal-être semble généralisé et les revendications portent globalement sur les conditions de travail de la profession qui poussent les médecins à devoir assurer de plus en plus de consultations, de plus en plus de tâches administratives, rendant difficile une prise en charge optimale des patients.

Plus marquante, la revendication la plus médiatisée depuis décembre dernier est l’augmentation du tarif de convention de la consultation. Le passage de celle-ci de 25 € à 50 € peut paraître excessif et à donner lieu à de nombreux débats du côté des patients (qui seraient in fine les financeurs).

Pour les médecins, la consultation à 50 €, prise en charge par la Sécurité sociale et les complémentaires santé, permettrait notamment le recrutement de personnel qui gèrerait la prise de rendez-vous, mais aussi l’administratif. Cela permettrait aux médecins d’améliorer le suivi médical de leurs patients (mieux et davantage).

A moins d’un mois de la date butoir des négociations, l’Assurance maladie a proposé d’augmenter le tarif de base de la consultation médicale de 25 à 26,50 €.

Concrètement, cette hausse de 6% (valable pour les cinq années à venir) serait bien en deçà du niveau actuel et déjà annoncé de l’inflation.

Les syndicats de médecins, considérant cette proposition comme « une provocation », ont annoncé une nouvelle journée de grève qui se tiendra le 14 février.

C’est ce même jour que le Sénat examinera la proposition de loi Rist. Celle-ci prévoit notamment un accès direct des patients à certains professionnels de santé (infirmiers en pratique avancée, kinés, orthophonistes), sans passer par leur médecin traitant, tout en étant remboursés.

Un texte contre lequel les syndicats de médecins sont aussi vent debout.

Le mouvement ne semble pour l’instant pas s’essouffler et d’autres fermetures temporaires de cabinets sont à craindre !

La nécessité d’avoir une mutuelle 

Dans ce contexte de crise pour la médecine de ville, il devient plus que jamais essentiel de pouvoir compter sur une mutuelle santé alsacienne telle que MUTA SANTÉ pour garantir un accès rapide et efficace à des solutions de soins adaptées. En complément du parcours classique, nous proposons des services comme le téléconseil médical via Medaviz, permettant d’apportant des réponses rapides à nos adhérents.